La professionnalisation des métiers des achats et de la gestion de parc opérée depuis quelques années ont permis d’améliorer le pilotage de la flotte automobile et de réduire les coûts. Une trentaine de leviers d’optimisation « classiques » sont aujourd’hui identifiés (négociation des remises, des valeurs résiduelles, des différents loyers, de l’assurance…). Pour autant, une vingtaine de leviers « innovants » permettent d’aller plus loin en générant des gains organisationnels, environnementaux et financiers plus significatifs.
Envisager une car policy flexible et des solutions de mobilité centrées sur l’usage
Offrir une car policy et des solutions de mobilité adaptées aux collaborateurs fait partie des challenges de la gestion de parc. Les véhicules proposés au catalogue sont-ils adaptés aux besoins personnels et professionnels ? Bien souvent les réponses sont mitigées.
En proposant une politique voiture plus flexible, les entreprises peuvent booster leurs économies et augmenter la satisfaction des employés. Prenons l’exemple d’un collaborateur qui bénéficie d’un véhicule de statut haut de gamme mais pour qui ce véhicule rime plus avec contrainte qu’avantage. Ce collaborateur pourrait utiliser un véhicule plus petit au quotidien et un véhicule au gabarit plus important durant ses congés. Autres solutions : le crédit mobilité ou la car allowance. Elles permettent de compenser l’utilisation personnelle des véhicules tout en laissant le choix au collaborateur de son utilisation. L’avantage pour l’entreprise est double : le collaborateur est satisfait et le nombre de véhicules en parc diminue.
La location moyenne durée et l’autopartage offrent également de la flexibilité aux employés et aux entreprises. Ces solutions facilitent les besoins de déplacements plus ponctuels (remplacement de la location courte durée, taxis) ou permettent une optimisation de la taille de la flotte (autopartage pour les véhicules utilitaires ou de services).
Les pistes d’économies et les solutions sont donc multiples. Cependant elles demandent de se recentrer sur l’usage des véhicules et de bousculer les modèles de car policy classiques. Pour y arriver, les entreprises doivent réaliser un diagnostic détaillé de la situation actuelle. Les angles RH, financier ou encore la vision achats sont à prendre en compte. Il leur faut aussi recenser les besoins des collaborateurs en réalisant des interviews ou des enquêtes par exemple. En effet, le crédit mobilité doit être proposé aux personnes éligibles et l’auto-partage encadré pour générer des gains. Enfin il faut partir d’une feuille blanche en mettant de côté les règles historiques. Cela permettra de proposer des car policy moins rigides avec des systèmes à la carte, solutions qui seront avantageuses tant pour le collaborateur que pour les entreprises.
Prendre en compte les normes de fiscalité sociales et environnementales
Le développement de ces nouvelles mobilités est également intensifié par les évolutions des normes et règles régissant la fiscalité. Les fiscalités incitatives se développent (bonus, aides à la mise en place d’un PDE*) parallèlement au durcissement de la fiscalité dissuasive (TVS, malus, amortissements non déductibles). Ce sont ces changements qu’il faut savoir maîtriser et anticiper. En effet, des leviers d’optimisation et d’économies peuvent être mis en place en orientant le collaborateur vers des véhicules à faibles émissions ou en faisant évoluer les règles d’usage.
Le durcissement des réglementations accélère le développement des flottes vertes. Certaines entreprises ajoutent à leur catalogue des véhicules hybrides pour les faibles lois de roulage. D’autres proposent à leurs collaborateurs d’utiliser un véhicule électrique la semaine et un thermique durant leurs congés. Ces propositions peuvent être accompagnées de systèmes incitatifs, comme une diminution de la participation pour les véhicules à faibles émissions. Outre l’allègement de fiscalité et la concordance avec les démarches RSE, des économies importantes sur le carburant peuvent être réalisées.
Les nouvelles normes fiscales interviennent aussi au niveau social. Le système de participation du collaborateur remplace de plus en plus celui des avantages en nature. En effet, avec la participation, les sociétés s’affranchissent des charges sociales et perçoivent les montants versés par les collaborateurs. Des optimisations sont également possibles dans le choix de la formule d’évaluation des avantages en nature ou participation : calcul sur la valeur réelle ou forfaitairement ? 9 % ou 12 % du prix d’achat remisé ? 30 % ou 40 % de coût réel ? Bien souvent les entreprises n’appliquent pas les formules les plus optimales. Au-delà du manque à gagner et des risques de redressements Urssaf, les mauvaises applications des formules pénalisent les collaborateurs autant que l’employeur.
Ces leviers liés à la fiscalité demandent aux entreprises de maîtriser les réglementations afin d’éviter les risques Urssaf. Ils requièrent aussi une bonne connaissance des pratiques marchés. Enfin les changements de règles, même justifiés par une mise en conformité avec les normes et pratiques du marché, demandent un accompagnement aux changements (kit de communication à destination des collaborateurs, réunion d’information, hotline …).
Prévoir des outils de monitoring et de pilotage adaptés
Nouvelles mobilités, évolutions de la fiscalité, les entreprises sont contraintes de s’adapter sans cesse. Une car policy ou un catalogue peut être obsolète en à peine un an. L’enjeu pour les entreprises est donc de pouvoir piloter et suivre leur flotte. De nombreux outils et solutions se développent en ce sens.
Les solutions de télématique, par exemple, permettent le suivi de la flotte en temps réel. Elles facilitent le travail du gestionnaire de parc en proposant des remontées de kilométrages ou des alertes de maintenance. Les technologies développées par les acteurs d’autopartage proposent également des remontées d’information (taux d’utilisation des véhicules ou la gestion des réservations). En d’autres mots, les sources d’informations et interfaces sont multiples. Pourtant, encore aujourd’hui, 80 % de nos clients ne connaissent pas leur TCO. Le grand challenge des entreprises est donc de savoir tirer profit de ces informations.
Pour y arriver les entreprises peuvent opter pour des solutions de monitoring. Ces solutions conjuguent conseil continu et logiciel de gestion de flotte. Le monitoring propose trois avantages principaux : il améliore l’expérience des conducteurs, il facilite la gestion de la flotte et optimise son pilotage. Fort de ces constats, Ayming a développé son offre de monitoring.
En somme, il est désormais possible pour les grandes comme les petites flottes de maîtriser, d’optimiser et de suivre le coût et l’utilisation de leur flotte.
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