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Partez à la découverte de la QVCT avec notre podcast ! Cécile Rivoiron et Anna Goi, experts RH chez Ayming, vous guident à travers les grands principes de la Qualité de Vie et et des Conditions de Travail. Un épisode sans détour, où vous comprendrez son influence sur tous les acteurs en entreprise.
Dans cette première partie, nous arborerons une vue d’ensemble de la QVCT au coeur de l’entreprise et toute l’importance d’adopter une politique dédiée.
Qu’est ce que la QVCT ? Et quelles dimensions prend-t-elle en entreprise ? La réponse dans ce premier volet.
Nous allons explorer les sujets suivants :
- Définition de la QVCT
- L’importance, l’impact de la QVCT au coeur de l’entreprise
- Le lien entre QVCT et RPS
Bonne écoute ! 🎧
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Ecouter l’épisode 1 du podcast « La voix des RH » sur la QVCT en entreprise
Cécile Rivoiron: Bonjour à tous ! Dans ce podcast « La Voix Des RH » par Ayming, nous explorons le thème crucial de la qualité de vie au travail. Les DRH, bien que passionnés par cette question, ont souvent peu de temps pour s’y consacrer. La compréhension de la QVCT varie d’une personne à l’autre, d’où notre volonté de clarifier le sujet sur deux épisodes.
En tant que manager chez Ayming, spécialisé dans la qualité de vie et les conditions de travail, je coanime ces épisodes. Pourquoi la QVCT est-elle tant discutée ? Au fond, connaissons-nous vraiment son sens ?
Sommes-nous tous d’accord sur la vision de la QVCT et sur les actions à mettre en place pour améliorer le bien-être au travail ? C’est loin d’être certain. Aujourd’hui, j’ai le plaisir d’échanger avec Anna GOI pour approfondir ces questions.
Anna Goi: Bonjour à tous. Je suis Anna GOI, psychologue du travail dans le cabinet de conseil Ayming, et je suis ravie de partager cette conversation avec toi sur le sujet de la QVCT.
Qu’est ce que la QVCT ?
Cécile Rivoiron: Plaisir vraiment partagé. Tu penses que finalement, c’est quoi la QVCT ? C’est vraiment important de la définir ?
Anna Goi: Il est crucial de définir la QVCT. Nos échanges avec les clients et au sein de notre équipe révèlent que ce concept reste encore flou. Le manque de clarté autour de la QVCT peut entraver les entreprises, les empêchant de comprendre pleinement les avantages d’une démarche axée sur la qualité de vie au travail.
Cécile Rivoiron: La QVCT est complexe en raison de ses nombreuses composantes. Souvent, un élément essentiel est omis dans la discussion : les conditions de travail. Cela englobe les métiers, les activités et les rythmes de travail. Anna, comment définirais-tu concrètement la QVCT ?
Anna Goi: Souvent, la semaine de la QVCT se résume à des clichés tels que les massages, les corbeilles de fruits, ou les cours de yoga. Mais évidemment, je plaisante. La QVCT ne se limite pas à ces aspects, ou du moins, ne se réduit pas à cela.
Cécile Rivoiron: Alors, qu’est-ce que la QVCT vraiment ?
Anna Goi: Pour mettre en place une QVCT, trois points essentiels sont à souligner.
- D’abord, il faut prendre en compte les conditions de travail, englobant l’environnement, le climat social, l’évolution professionnelle, et l’équilibre entre vie professionnelle et personnelle.
- Ensuite, le contenu du travail est crucial, incluant l’autonomie, la responsabilité, la confiance et la reconnaissance.
- Enfin, la capacité d’expression et d’action des salariés est cruciale, les laissant s’exprimer sur leurs conditions de travail.
En résumé, il s’agit de questionner les conditions de travail et l’état des salariés.
L’importance de la QVCT en entreprise
Cécile Rivoiron: La QVCT concerne tout le monde, des salariés aux équipes et aux managers. Cependant, on observe souvent des tentatives maladroites dans sa mise en place. En préparant ce podcast, Anna et moi avions envie de pousser un coup de gueule contre certaines dérives de la QVCT. Anna, te souviens-tu de nos discussions sur le Chief Happiness Officer, ce fameux CHO ? Qu’en penses-tu ?
Anna Goi: Oh là là, tu commences fort ! Je n’ai pas du tout envie de me mettre les CHO à dos. Bien sûr, c’est intéressant pour créer du lien et organiser des événements en entreprise, mais il est crucial de ne pas s’arrêter là.
Cécile Rivoiron: Parce qu’en plus le risque, c’est que ça va alimenter ce qu’on appelle le happy washing, c’est à dire finalement l’image autour du bien-être au travail. Et du coup, ça fait des fois des écarts assez importants avec la réalité interne de l’entreprise.
Et si je te dis marque employeur ?
Anna Goi: La marque employeur ne peut exister sans QVCT, et il ne faut pas se contenter d’un effet vitrine. Il est essentiel d’interroger véritablement les pratiques internes.
Cécile Rivoiron: C’est presque de la publicité mensongère, parfois, car si les conditions réelles ne sont pas aussi idéales que celles annoncées, rectifier le tir avec un nouveau collaborateur peut être compliqué.
En parlant de QVCT, est-ce que c’est un sujet exclusivement porté par les RH ?
Anna Goi: La QVCT ne relève pas du seul domaine des RH ou des partenaires sociaux, c’est une démarche essentiellement collective impliquant les salariés et le management. Il est frappant de constater que beaucoup disent ne pas avoir le temps de s’engager dans une démarche QVCT.
Cécile Rivoiron: En réalité, la QVCT est présente en permanence, que l’on en soit conscient ou non. L’idée est de la considérer comme faisant partie d’un ensemble global, intégrant les RH, les partenaires sociaux, toutes les équipes au quotidien. Il s’agit de commencer par répondre aux besoins, aux souhaits, et aligner avec la stratégie de l’entreprise. L’approche doit être progressive, réaliste et réalisable.
Anna Goi: Absolument, et j’aimerais ajouter quelque chose en lien avec les dérives que nous venons d’aborder et les représentations parfois floues de la QVCT. Le ‘C’ dans QVCT n’a pas été choisi au hasard, il remonte à 2002, symbolisant les ‘Conditions de travail’. Depuis l’accord national interprofessionnel de 2013 qui a établi les bases de la QVCT, il a toujours été question des conditions de travail. Il est important de le rappeler
Le lien entre QVCT et RPS
Cécile Rivoiron: Il est crucial de rappeler cela pour éviter de rester sur des actions superficielles et intégrer des aspects plus profonds et structurels, tels que l’organisation du travail. La question des risques psychosociaux (RPS) est également essentielle, bien que le lien entre les RPS et la QVCT ne soit pas toujours clair pour nos clients.
J’aime utiliser l’image de ‘côté face’ pour les RPS et ‘côté pile’ pour la QVCT, car je pense qu’il faut les deux. En évoluant vers une approche plus axée sur la QVCT, nous pourrions potentiellement réduire la nécessité d’intervenir sur les RPS. En tant que psychologue, qu’en penses-tu, Anna
Anna Goi: À mon avis, le risque est de confondre la QVCT avec la gestion des risques psychosociaux (RPS). Les RPS sont certes une composante de la QVCT, mais elles nécessitent souvent une attention particulière, parfois même avant d’aborder la QVCT dans l’entreprise.
Par exemple, parler de QVCT à un salarié en souffrance peut générer des incompréhensions voire de la colère. Il est essentiel de s’assurer que les besoins primaires, tels qu’une charge de travail régulée, suffisamment d’autonomie et de soutien, soient comblés avant d’aborder la QVCT.
Cécile Rivoiron: La différence avec la prévention des RPS réside dans l’absence d’obligation légale pour la QVCT. Cependant, je suis convaincu de la vertu de s’engager dans une démarche plus complète de QVCT, au-delà des aspects réglementaires. Les retours d’expérience dans les entreprises permettent d’identifier des besoins prioritaires. Qui eux même sont stratégiques en matière de QVCT, assurant ainsi une approche durable et pérenne
Anna Goi: Pour toi, ça serait quels besoins prioritaires?
Cécile Rivoiron: Je considère qu’il est essentiel de développer une approche populationnelle de la société. Cela signifie prendre en compte les diverses populations au sein des entreprises, incluant des aspects tels que l’âge, les retraités, ceux sur le point de prendre leur retraite, les différentes générations au travail, ainsi que la recherche et la rétention des talents.
Il est également crucial d’intégrer des considérations sur des situations individuelles telles que celles des aidants ou des personnes en situation de handicap.
Anna Goi: Complètement d’accord. Actuellement, nous assistons à une sorte de ‘guerre des talents’. Les entreprises ont du mal à recruter et surtout à retenir leurs nouveaux collaborateurs.
C’est là que les actions liées à la QVCT deviennent encore plus pertinentes. Les salariés sont aujourd’hui plus sensibles que jamais à de bonnes conditions de travail, des horaires sains et à l’égalité professionnelle. Ainsi, la question de l’équilibre entre vie professionnelle et personnelle occupe une place centrale
Cécile Rivoiron: L’impact des conditions de travail sur la présence ou l’absence au travail est également un aspect crucial à observer. Chez Ayming, nous avons publié notre 15ème baromètre de l’absentéisme et de l’engagement collaborateur. Celui ci révélant un taux d’absentéisme de 6,70 % en 2002, en constante augmentation depuis 2021 et même depuis 2020. Cela souligne l’urgence d’une démarche QVCT durable et réelle.
Anna Goi: Tout à fait. Nous ne voulons pas d’un simple coup de vernis QVCT. Il est essentiel d’approfondir ce sujet. Aujourd’hui, la performance durable est indissociable de la considération de l’humain. Sans cela, la production de valeur est compromise, car les salariés ne veulent plus venir au travail pour être maltraités par de mauvaises conditions de travail ou une mauvaise organisation du travail.
Cécile Rivoiron: C’est clair, parfois on parle de bonheur, mais l’essentiel est de ne pas être malheureux, comme tu l’as souligné. On conclut peut-être en évoquant le lien avec la responsabilité sociétale de l’entreprise (RSE), qui vise à placer l’humain au cœur de la performance de l’entreprise. Selon moi, la QVCT renforce considérablement le ‘S’ de la RSE.
Nous voici donc à la fin de ce premier épisode sur la QVCT. J’ai vraiment apprécié ces échanges avec toi, Anna. Merci beaucoup et à très bientôt.
Anna Goi: Merci à toi Cécile, c’était un plaisir. À bientôt.
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