Le jour viendra où, pour chaque nouvelle naissance, le génome du nouvel être serait entièrement séquencé et mise à disposition à l’aube de son existence. L’enfant, avec l’ensemble de ses données, évoluerait alors dans un monde idéal où les thérapies médicales hautement personnalisées côtoieraient des soins de santé préventifs.
Ce futur peut sembler lointain et utopique (ou dystopique, compte tenu de l’usage abusif qui pourrait être fait des données génétiques personnelles), mais la révolution en marche autour des données de santé et de la science médicale en fait l’un des nombreux scénarios possibles de ce que pourraient être les soins de santé du XXIe siècle.
La façon dont sera appréhendée, traitée et suivie la santé des personnes sera façonnée par le Big Data et les méthodes analytiques avancées, ce qui commence déjà à être le cas.
Comme dans d’autres secteurs, la pandémie liée à la COVID-19 a accéléré la numérisation dans le domaine. La crise sanitaire mondiale a concentré les esprits politiques et commerciaux avec la mise au point des vaccins en un temps record.
Donnant un coup de fouet au secteur des sciences de la vie, de plus en plus d’investisseurs soutiennent les entrepreneurs du secteur des technologies de la santé et des biotechnologies avec davantage de ressources, tandis que les autorités réglementaires réfléchissent à la manière de créer des conditions plus favorables à la croissance.
Le secteur établit de nouvelles données en matière d’investissement et d’activité, stimulant le progrès scientifique, ce qui conduira à la mise au point de nouveaux traitements.
Cette enquête explore 3 aspects du secteur des sciences de la vie :
- Domaines et méthodes de recherche modernes
- Le paysage économique de la R&D
- Accélérateurs potentiels de croissance
Nous nous félicitons de constater que les décideurs politiques prennent de plus en plus conscience du fait que le secteur des sciences de la vie mérite un soutien ciblé, que les régimes réglementaires doivent s’adapter à l’innovation tout en préservant la sécurité publique et la vie privée et, surtout, qu’un effort concerté est nécessaire pour permettre la coordination des stratégies au-delà des frontières en Europe.
Les entreprises du secteur des sciences de la vie et leurs financeurs doivent investir dans les outils numériques et la montée en compétence, afin de pouvoir exploiter tout le potentiel de l’IA et des approches fondées sur les données pour accélérer les progrès, depuis la découverte, la mise au point et l’évaluation clinique de nouveaux médicaments, jusqu’au développement de nouveaux diagnostics. Les gouvernements doivent encourager et soutenir ces investissements, notamment en révisant et en actualisant leurs réglementations en matière de crédits d’impôt pour la R&D afin d’être au plus proche des besoins et enjeux qui animent ce nouveau paysage des sciences de la vie.